QUI ?

Diplômé de la SAE Institute Perth avec un Diploma of Music Industry (Technical Production) en 2009 puis de la SAE Institute Sydney avec un Bachelor of Audio Production en 2010, je suis avant tout passionné de musique depuis mon adolescence.
C’est d’abord le "teenage" rock qui accompagna mes années collège/lycée avec des groupes comme The Offspring, Blink-182, SUM 41, puis Marilyn Manson et Rage Against The Machine entre autres. Parmi eux, c’est Nirvana qui fut ma plus grande révélation musicale – cette instrumentation et cette voix brutes mêlées à la richesse mélodique des compositions résonnent toujours aussi fort en moi encore aujourd’hui. En parallèle, les influences musicales de mes parents me permirent de me plonger dans d’autres genres et d’apprécier tout autant la douceur d’Andrew Bird et des débuts de Devendra Banhart, la folie d’Emir Kusturica & the no smoking orchestra, ou encore l’authenticité de Johnny Cash et la singularité de Tom Waits.
Mais c’est bien la scène rock des années 90-2000 qui me donna envie de débuter la guitare à l’âge de 11 ans, d’abord en jouant par-dessus mes morceaux favoris, puis en composant des chansons guitare-voix.
Très vite, c’est la nécessité d’enregistrer ma musique pour en garder une trace et pour la partager qui me fit m’intéresser au domaine de l’enregistrement et de la production musicale. C’est avec un enregistreur minidisque et un micro pour karaoké que je fis mes premières "expérimentations sonores" avant de passer à l’ordinateur avec un logiciel libre d’édition audio.
J’ai tout de suite été fasciné par chaque aspect de cette activité qui mêle science et art, musique et technologie : Le choix des instruments, de leur position, de leurs accessoires et de la manière de jouer, le contrôle de l’acoustique, la sélection, le réglage et le positionnement du matériel, et bien sûr, ce que je considérais alors comme la "magie" qui se produit au cours du mixage.
Le moment venu de choisir quoi faire de sa vie d’adulte, le métier d’ingénieur du son était une évidence et j’ai alors eu la chance d’aller étudier à la School of Audio Engineering (SAE) en Australie pendant trois ans. Cette formation me permit de comprendre ce que je trafiquais avec mon ordinateur et mon micro quelques années auparavant et me donna les ressources nécessaires pour évoluer techniquement et professionnellement.
C’est à mon retour en France et avec du matériel acquis avec attention au fil des ans que je me lance en 2012 en tant qu’ingénieur du son freelance.

COMMENT ?

Depuis mes premiers enregistrements, beaucoup de choses ont changé dans le domaine de la production musicale avec l’avancée croissante de la technologie qui permet aux artistes de produire et distribuer leur musique indépendamment avec une qualité toujours accrue pour un coût toujours plus dégressif.
En tant que musicien, je ne peux que me réjouir des opportunités d’autoproduction qui permettent aujourd’hui aux groupes et artistes solo de rester les seuls acteurs de leurs œuvres sans avoir à dépendre de grandes structures pour le développement de leurs projets. Mais je sais aussi combien il peut être délicat de gérer seul l’ensemble des aspects techniques et artistiques rencontrés tout au long du processus de production.
Si on a une idée plus ou moins précise de ce que l’on veut en termes d’atmosphère, de couleur, d’intention ou de réalisation, il n’est pas toujours évident de faire preuve du recul et de l’ouverture d’esprit nécessaires afin de déterminer comment y parvenir.
Notre connaissance intime de chaque élément et nuance qui composent nos morceaux conditionne notre écoute si bien qu’il devient difficile de se détacher des détails pour au contraire se concentrer sur la manière dont ces derniers interagissent et produisent l’effet désiré. Cette perspective d’ensemble est primordiale lorsqu’il s’agit d’effectuer des choix de production en vue d’aboutir à une cohabitation harmonieuse et esthétique entre tous les éléments d’une composition, qu’ils soient de nature instrumentale, vocale ou sonore.
Mais au-delà du détachement et des compétences techniques que cela implique, c’est bien la personnalité et la sensibilité musicale des personnes impliquées dans le processus qui auront la plus grande influence sur la conception et l’individualité de l’œuvre finale.
Le fait de collaborer avec un ingénieur du son permet de compléter cette palette de sensibilités et ainsi ouvrir de nouvelles perspectives tout en répondant aux problématiques fréquemment rencontrées en autoproduction :

  • Le manque d’objectivité.
  • Des connaissances limitées de la théorie du son et des pratiques de production musicale qui, une fois transposées du papier à la réalité, ont un réel impact sur le rendu final.
  • L’accès à un équipement audio de pointe et adapté au projet.
  • Être libéré de toute tâche technique et logistique pour ne se consacrer qu’à sa performance et à la cohésion au sein du groupe.

C’est de cette manière que j’envisage chaque projet auquel je suis porté à collaborer : En tant que musicien, qu’est-ce que j’attendrais d’un ingénieur du son ?